À l’issue d’un entretien, il a été convenu que le président Bola Ahmed Tinubu “s’engage à proposer un salaire minimum supérieur à 60 000 nairas” et que des réunions entre le gouvernement et les syndicats auraient lieu “tous les jours de la semaine à venir” afin de parvenir à un accord, selon un communiqué signé par les ministres de l’Information et du Travail ainsi que par les présidents du NLC et du TUC. Il n’était pas clair si la grève allait se poursuivre mardi.

Le mouvement de grève générale a fortement perturbé la vie du pays, avec notamment une coupure du réseau national d’électricité dès la nuit de dimanche à lundi engendrant des pannes dans tout le pays. Le trafic aérien a aussi été fortement perturbé du fait de l’annulation des vols intérieurs.

Plusieurs compagnies aériennes nigérianes ont prévu des perturbations pour la journée de mardi, d’autant que des syndicats des employés du transport aérien ont annoncé que la grève toucherait les vols internationaux à partir de mardi.

Hausse du coût de la vie

Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, le président Bola Ahmed Tinubu a mis fin à la subvention des carburants et au contrôle des devises, ce qui a entraîné un triplement des prix de l’essence et une hausse du coût de la vie, le naira ayant chuté par rapport au dollar.

En avril, l’inflation s’élevait à 33,6 % sur un an, selon les données de la Banque centrale nigériane, forçant de nombreux Nigérians à sauter des repas ou à abandonner certains produits comme la viande, les œufs ou le lait.

Bola Ahmed Tinubu a appelé à la patience pour permettre à ses réformes de porter leurs fruits, affirmant qu’elles contribueraient à attirer les investissements étrangers.